samedi 17 septembre 2016


La Maison du Rire et de l’humour 
a décidé de décerner son

11ème «  Prix Humour de Résistance » 2017

à 
Hanuš Hachenburg.

N.B: L'auteur étant empêché,  
(Il aurait pu le recevoir, à un « détail de l’Histoire » près :

il a été gazé en 1944 à Auschwitz)

Ce prix sera officiellement remis , 
à titre posthume, 

à Madame Claire Audhuy 
et
Monsieur Baptiste Cogitore

Fondateurs de l'Association

" Rodéo d'Âme

Compagnie de théâtre et  maison d’édition) avec laquelle elle  " multiplie avec malice les formats de création (textes, carnets de route, glossaire, poésie (du réel) ou encore recueil de témoignages)." 


" la femme qui libère la parole de ceux… qu’on n’entend pas "

Pascal Wallart
(La Voix du Nord) 

http://www.rodeodame.fr/







créée par 
la Maison du Rire et de l'Humour


et 
le P.H.A.R.E

Le Parti de l'Humour Attitude de REsistance



qui se tiendra et se déroulera  en la bonne ville  d'Hénin Beaumont!

à 18H30 
au collège Gérard Philipe
Adresse : 199 Place Wagon, 62110 Hénin-Beaumont

L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout, nuit et plein air







COMMUNIQUE

​Hanuš Hachenburg est né en 1929.
Il est lauréat du Prix d’Humour de Résistance 2017 décerné par la Maison du Rire et de l'Humour et qui sera remis à titre post​h​ume​ ​le 8 décembre prochain en la bonne ville d'Hénin-Beaumont.​
Il aurait pu le recevoir, à un « détail de l’Histoire » près :

il a été gazé en 1944 à Auschwitz.

Hannus Hachenburg fut interné dans le ghetto de Terezín à l’âge de treize ans, où il y écrivit clandestinement une pièce pour marionnette intitulée " On a besoin d’un fantôme ", une réécriture bouffonne du nazisme qui se rit des bourreaux et de leurs complices, un exemple sublime de " théâtre concentrationnaire clandestin, où l'humour devient une arme de vérité".


RENDEZ-VOUS
le 8 décembre 2017, à 18H30, à Hénin-Beaumont.

Collège Gérard Philipe
199 Place Wagon, 62110 


 06 65 55 75 30





Hannus Hachenburg fut interné dans le ghetto de Terezín à l’âge de treize ans, où il y  écrivit clandestinement une pièce pour marionnette intitulée " On a besoin d’un fantôme ", une réécriture bouffonne du nazisme qui se rit des bourreaux et de leurs complices, un exemple sublime de " théâtre concentrationnaire clandestin, où l'humour devient une arme de vérité".




Cette pièce pour marionnettes, sortie tout droit de son imagination raconte l'histoire d’un roi, Analphabète 1er, qui veut absolument que tout le monde pense comme lui et, dans le but d’épouvanter ses sujets, décide de créer un fantôme d’Etat.

Les Saucissons Brutaux, qui constituent sa garde rapprochée, arrêtent toutes les personnes de plus de soixante ans, afin de récupérer leurs ossements qui serviront à fabriquer le fantôme.

Honza, un gamin, livre son grand-père famélique pour le bien de la nation.
Et la mort ne fait plus peur.

Ce prix, décerné à titre posthume, Hanus Hachenburg étant décédé à Terezin en 1944, sera officiellement remis à Madame Claire Audhuy qui préparant une thèse sur les camps de concentration nazis, a découvert ce précieux texte, l’a édité  et a décidé de monter cette pièce.





Pour info, cette pièce est publiée aux Editions Rodeo d'Âme:

https://fondationdeportation.files.wordpress.com/2015/01/on-a-besoin-dun-fantome-rodeodame.pdf




,, écrivit clandestinement une 

Retrouvée soixante-dix ans plus tard par Claire Audhuy, la pièce de théâtre écrite clandestinement par d Hanus Hachenburg, alors âgé de 14 ans, durant l'hiver 1943, dans le ghetto de Terezin. "On a besoin d'un fantôme " est une surprenante réécriture satirique du nazisme, qui se rit d'un tyran et de ses complices. a été montée au Théâtre de Carouge (Suisse) lors d'ateliers scolaires.

Pour plus d'infos à ce sujet:




http://www.fondationshoah.org/FMS/On-a-besoin-d-un-fantome-Hanus - http://www.ricochet-jeunes.org/livres/livre/55080-lever-de-rideau-sur-terezin

Au sujet d'Hanus :


Hanuš Hachenburg, qui ouvre par deux poèmes cette courte anthologie, est né en 1929 puis déporté le 24 octobre 1942 à Terezín de l’orphelinat de Prague. 

En raison de sa maturité poétique étonnante, il est transféré au foyer I du bâtiment L 147, le premier foyer d’enfants du ghetto, où fut créé le journal Vedem (« nous menons » en tchèque), conçu par des garçons de 13 à 15 ans placés sous la responsabilité du rédacteur en chef Petr Ginz, né à Prague en 1928. D’inspiration révolutionnaire et sioniste, le journal fut publié régulièrement et clandestinement du 18 décembre 1942 à septembre 1944 et était composé d’articles, de poésies, de comptes rendus, de descriptions de la réalité du ghetto et d’illustrations d’enfants. Il était lu tous les vendredis soir en présence de Valtr Eisinger, adulte qui aida à la création du journal.

Hanuš Hachenburg fut ensuite transféré avec sa mère le 18 décembre 1943 à Auschwitz, où il sera assassiné, vraisemblablement en juillet 1944. Il continua d’écrire après son départ de Terezín. Son dernier poème connu, « Gong », circulera à Auschwitz.
Terezín
Un peu de saleté cernée dans la lèpre des murs
avec un peu de barbelés autour.
30 000 sont là dormant
qui un jour s’éveilleront
et ce jour-là verront la mare de leur sang.
Je fus jadis un enfant,
voilà tantôt trois ans.
Ma candeur rêvait d’autres mondes.
Elle est passée, l’enfance.
J’ai vu les flammes,
je suis mûr à présent
et j’ai connu la peur,
les mots sanglants, les jours assassinés :
où sont les croquemitaines d’antan ?…
Mais je crois, moi, qu’aujourd’hui est un songe,
qu’avec mon enfance je reviendrai là-bas.
Enfance, fleur d’églantier,
cloche bourdonnant du fond des rêves,
mère couvrant son petit souffreteux
de l’amour le plus fort, ivre de sa féminité.
Jeunesse affreuse qui guette
l’ennemi, la corde.
Enfance affreuse qui dans son for intime
se dira : un tel est bon, mais cet autre est méchant.
Douce enfance lointaine qui doucement repose
dans ces petites allées d’un parc
et là, sur cette maison, quelque part se penche
quand pour moi restait seul le mépris,
là-bas dans les jardins et dans les fleurs
où du sein maternel, je suis né au monde
pour pleurer…
La bougie brûle et je dors sur ma couche,
pour comprendre plus tard peut-être
que je n’étais qu’un tout-petit,
juste aussi petit que le choeur
des 30 000 dont la vie dort,
là-bas dans les parcs se réveillera,
ouvrira un beau jour ses yeux
et, parce qu’elle en verra trop,
dans le sommeil replongera…
Voir ce lien: 

https://aquariumvert.wordpress.com/2013/02/11/poemes-denfants-de-theresienstadt/


Pour plus d'infos sur le «  Prix Humour de résistance » :



       


L’HUMOUR de RESISTANCE, c’est quoi ?
Chaque année, la Maison du Rire et de l'Humour décerne ses 2 prix: le  " Prix Humour de Résistance " et "Le Prix du Livre d'Humour de Résistance" attribués à des personnes ou  groupe de personnes physiques ou morales et à des oeuvres littéraires dont l’état d’esprit, l’attitude et le  comportement, face à une situation de pression forte, d’oppression ou de  tentative de soumission contre leur gré, que ce soit à caractère politique,  militaire, socioculturelle, économique ou physique, auront manifesté, témoigné  et exprimé fondamentalement, irréductiblement et de manière permanente une résistance forte essentiellement activée, véhiculée,  exprimée et soutenue par l’humour, le sens de  l’humour, la dérision et le rire dans toutes  leurs dimensions et champs, le tout porté par une ferme volonté de renverser  cette situation et d’en supprimer irrémédiablement tous les effets.
Ces  prix ont pour seul et unique but de récompenser des " personnalités et association, parmi bien d’autres personnes, qui ont exprimé  un jour, dans leur vie ou dans leur oeuvre , et souvent l’ont adoptée, une fois pour toutes, une attitude forte et significative de résistance par les armes avérées de reconstruction massive que constituent  l'humour et le rire, face aux divers aléas et malheurs de la vie que sont en particulier la maladie, le handicap, la mort, les souffrances morales, l’oppression politique avec tout ce que cela peut comporter, la bêtise humaine pour ne pas dire la sainte connerie,  …. !"
Et, au delà de cette reconnaissance,  de partager et promouvoir en ces périodes si bouleversées et si grisâtres l'esprit même de " l'Humour de Réisistance " et de ses valeurs avérées et reconnues,  résumé en cette phrase largement inspirée par le grand Jacques Brel: " Quand on n'a que l'Humour pour unique secours.....! "


Etienne Moulron

Fondateur de la Maison du Rire et de l'Humour



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